Le gallicanisme, doctrine particuliere a l'Eglise de France depuis des siecles, n'a pas disparu avec la Revolution comme on le croit souvent. A partir du Concordat de 1801, il concerne encore une grande partie de l'episcopat, qui se trouve tantot complice, tantot antagoniste du gallicanisme parlementaire des gouvernements. Les doctrines ultramontaines se developpent spectaculairement a partir de 1830 et font reculer l'emprise du gallicanisme sur le clerge. Dans une demarche volontariste et offensive, le Saint-Siege promeut une conception centralisee et autoritaire de l'Eglise et cherche a annihiler les particularismes locaux. Ses pressions sur l'episcopat ramenent peu a peu le gallicanisme traditionnel a une idee minoritaire et subversive. En 1870, le concile de Vatican marque la fin d'une ere dans l'Eglise de France. En citant les temoins de l'epoque, en recreant leur etat d'esprit, il s'agit de mettre en lumiere l'histoire du declin du gallicanisme et, plus encore, l'histoire des mentalites catholiques."
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